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Alors que le premier confinement prenait fin, les restrictions de voyage en vigueur nous ont tous menés à reconsidérer nos plans pour l’été. Mais pas de quoi stopper Damien et ses potes dont les road-trips estivaux sont devenues sacrés au fil des années.
Dès que l’occasion s’est présentée, ils ont déniché un camping-car, enfourné les planches de surf dans le coffre et pris la route. Tout droit, plein sud, le plus loin possible. En ligne de mire : se faire un surf-trip dans l’Algarve, région ensoleillée au Sud du Portugal.
En chemin, ils en ont profité pour shooter quelques visuels afin d’illustrer la dernière collection de Knowledge Cotton Apparel et écouter les histoires d’un vieil Espagnol au bien curieux compagnon…
Et dire que l’an dernier, à la même époque, nous roulions sur les routes désertiques et défoncées de Baja California… Un road-trip démarré à Los Angeles, qui nous emmenait à la découverte de spots de surf isolés de la péninsule mexicaine. Ça semble si loin.
Peu importe. Aujourd’hui, on est déjà heureux de pouvoir remettre le nez dehors. Jusqu’au dernier moment, on ne pensait pas partir. Alors quand ce petit interstice de liberté qui s’est offert à nous, on n’a pas hésité. Le plan ? Rouler le plus loin possible vers le soleil. Ce sera un surf-trip au Portugal et plus précisément l’Algarve, dont on ne connait rien, avec la ferme intention de passer le maximum de temps dehors.
Notre aventure commence à Biarritz, point de ralliement traditionnel de l’équipe. L’atelier de shape de Nico, qui fabrique les boards Numb, est notre terminal et notre point de départ. On y entasse les bagages et les boards avant de charger le camping-car.
Les habitudes reprennent. Chaque année, c’est pareil : les minuscules placards se négocient chèrement, mais pas autant que les couchettes. Qui héritera de cette banquette en simili-bois coincée sous la table de la cuisine ? Papier, cailloux, ciseaux. Bon courage pour dormir les dix prochaines nuits, Marco.
La route sera longue jusqu’à notre point de chute. Mais d’ailleurs, il est où notre point de chute ? Comme d’habitude, tout le monde pensait que c’était à l’autre de prévoir l’itinéraire. Jeux d’influence et rhétorique hasardeuse afin de trouver un coupable. Cette fois, c’est Nico qui prend.
Allez, en route.
On décide de partager notre itinéraire en deux et de passer la nuit près de Madrid, dans le petit village du grand-père de Nico. On y arrive en fin de journée après avoir traversé des paysages espagnols désertiques. Le soleil tombe sur les oliviers qui montent la garde autour du village. Le bitume recrache tout ce qu’il a aspiré de soleil. La chaleur est caniculaire. Les ruelles sont vides. Seuls quelques petits vieux essaient d’attraper un peu d’air à leurs fenêtres.
Parmi eux, Leonardo, le fameux grand-père, rentré dans son village natal il y a quelques années, après trois décennies passées près de Nantes. Il en garde un français quasi parfait, relevé d’un charmant accent ibérique. Au dîner, devant nos assiettes qui débordent — et tout en se maintenant à bonne distance covidesque — il nous raconte « comment c’était avant » par ici, et « comment c’est maintenant ». Des petites histoires que l’on retient, des jolies phrases que l’on répétera pendant toutes les vacances, en tentant de répliquer son accent. « Un jour, j’allais me promener, et je me suis trouvé avec un hibou, tout petit, sur le chemin… »
10h00, le lendemain. On est déjà de retour sur la route, toujours aussi droite et sèche. Les joutes verbales reprennent afin de prévoir de quoi sera rempli le petit frigo : a-t-on vraiment besoin de beurre demi-sel ? Les Bretons l’emporteront.
Deux heures plus tard, dans les placards, les paquets de pâtes étouffent les packs de bières pas chères. Sur les sièges, les anti-courgettes et les anti-chorizo continuent de débattre. Au final tout le monde gagne : ce soir, c’est Nico qui cuisine. Re-autoroute. À la station essence, le caissier nous accueille d’un “Bom dia”. On est déjà au Portugal ?
La journée touche à sa fin lorsqu’on avale les derniers kilomètres, sur une piste sableuse qui remplit l’habitacle de poussière. Voilà la plage tant attendue. On se gare entre quelques camions de routards boueux. Seules les vagues ne sont pas au rendez-vous. Tant pis, ça ira pour ce soir. Première nuit sur la plage.
Et ensuite ? Le soleil qui se lève, le café en l’observant, le surf du matin, les pâtes du midi, la sieste de Franck, le surf du soir, les bières, l’extinction des feux. Cette routine est un luxe, on n’attendait rien de plus de ce surf-trip en Algarve.
Chaque jour, on pousse quand même un peu l’exploration des lieux. Un soir, on atterrit tout au bout d’une petite route de terre surplombant les falaises. Le lieu idéal pour passer la nuit, seuls au monde.
On passe la matinée là, à attendre que l’assurance accepte de décrocher, puis de nous filer un coup de main. Après plusieurs heures d’attente, un Kangoo rouge apparaît au loin, brinquebalant entre les nids de poule. Un mécanicien, tout sourire, en sort. Notre moteur repart sans peine. L’explication de cette panne de batterie ? L’un d’entre nous, photographe, aurait laissé toutes ses batteries en charge durant la nuit. Il nie toute responsabilité et restera présumé innocent — mais on sait tous que Fabien est 100 % coupable.
Un dernier saut dans l’eau salée et il est déjà temps de faire la route en sens inverse. On s’arrête à nouveau faire un signe à Leonardo. Il aime écouter nos récits de vacances. De notre côté, on ne se lasse pas de ses histoires d’enfance. Un jour, peut-être raconterons-nous à notre tour nos souvenirs de voyages entre potes à une bande de jeunes en route pour leur prochaine aventure. Si on se souviendra longtemps de ce road-trip portugais, on pense déjà à la prochaine destination, en attendant l’été prochain…
Photos : Fabien Voileau — Vidéo : Marc Bettinelli
En partenariat avec
KnowledgeCotton Apparel
Forte de son héritage de 1969, la marque KnowledgeCotton Apparel fabrique des vêtements qui tiennent la route. Leur mission : proposer aux consommateurs soucieux de l’environnement des vêtements intemporels et durables, sans compromis sur le style, le confort ou la qualité. Toutes les pièces sont fabriquées par des partenaires certifiés, utilisant des méthodes et des matériaux durables. Le motto est clair : « Gain knowledge. Take action. Show respect. »
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