Christophe Vrankenne profite d’une mission dans le cercle polaire pour découvrir cette terre où le soleil ne se couche jamais l’été et où la nuit semble éternelle l’hiver.
L’aventure commence un jour d’août 2015, lorsque mon employeur me confirme que ma candidature pour partir travailler deux mois dans l’Arctique norvégien est acceptée, suite à un appel d’offre pour lequel j’avais les connaissances requises.
Moi qui suis un passionné d’outdoor, mais surtout de tout ce qui touche de près ou de loin à la Scandinavie, il me semblait évident que j’allais pouvoir y réaliser mon rêve.
Le cercle polaire, cette terre où le soleil ne se couche jamais l’été et où la nuit semble éternelle l’hiver, j’y suis enfin. Deux mois, de janvier à mars 2016, à alterner entre mon travail de technicien médical et l’évasion à chaque occasion de le quitter.
Mon rêve de voir des aurores boréales, de parcourir les fjords des Lofoten, de fouler les sommets environnants… et cette cabane en bord de mer que j’avais vue dans un livre sur l’architecture minimaliste et qui ne demandait qu’à m’accueillir…
Chaque soir, je regarde le ciel à sa recherche et puis, elle est là, elle danse telle une vague composée de millions de grains de sable. Verte, rose sur fond de nuit noire. Je m’éloigne de la ville pour immortaliser cette magie que m’offre la nature, la lumière du nord, le « northern light », mon rêve, je le vois, je le vis…
Et puis il y a cette route que j’emprunte de nuit en direction des fjords, smartphone en main, captures d’écrans comme guides. Je m’arrête au bord de cette route enneigée, avec un vent qui souffle comme jamais et le bruit de la mer qui crie en s’écrasant sur les rochers.
Je marche en direction de cette plage pour y découvrir cette cabane ouverte au monde, qui me permettra de me protéger des éléments pour une nuit. Mes yeux se perdent au travers des vitres qui en font sa structure, je suis là, dans cette architecture moderne, au milieu de la nature, entre la mer et la montagne, mes nouveaux compagnons.
Je profite de ce moment unique pour penser à ma famille, à mon fils, et la simplicité de la vie me rattrape en me glissant dans mon sac de couchage avec une tasse de café chaud et une vue magnifique à 360°.
La Norvège a ce petit quelques chose de cosy. Quand je suis sur la route, j’aime regarder ces maisons aux couleurs automnales, rouges, jaunes, vertes… J’aime imaginer la vie de ses occupants, l’odeur du feu de bois, je me perds moi aussi à m’imaginer Norvégien.
Je ne me lasse pas de ces paysages immaculés de neige, de ses élans qui se baladent en bord de route, de cette météo qui passe du soleil à la tempête en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, car j’ai pu remplir mes yeux de lumières colorées au milieu de la nuit, j’ai pu ressentir le froid du vent me piquer le visage, j’ai pu rêver en regardant à l’horizon… J’ai simplement pu réaliser mon rêve.
Christophe Vrankenne
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