L’époque est à la surveillance. Les caméras sont là, partout, qui scannent nos vies et nos mouvements. Elles épargnent peu d’espaces. La rue, le supermarché, le bus, le musée, le parking, le square, l’escalator… Et la nature ? La nature aussi.
C’est ce qu’a décidé d’explorer Marcus DeSieno. Dans sa série ‘Surveillance landscapes’, le photographe diplômé de l’université de South Florida montre une nature filtrée par la vidéosurveillance. Celle-ci, à force de traquer les humains où qu’ils puissent être, se perd parfois à filmer là où ils ne sont pas. Qu’importe alors la vacuité de sa mission. La caméra surveille un paysage.
Marcus DeSieno a passé en revue près de 10 000 caméras de surveillance dans le monde, piratées à distance, pour composer cette série de paysages. L’esthétique picturale met volontairement à distance la technologie à l’origine des images. Le photographe dit vouloir montrer comment le progrès technologique dans la photographie a modifié notre perception de la nature et instauré un nouveau dialogue avec elle.
Photos © Marcus DeSieno
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