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Cet été, Sarah Arnould – membre du Fresh Air Club – et son compagnon sont partis 10 jours en Écosse. Elle raconte ici ce périple embrumé, entre l’île de Mull, l’île de Skye et les Highlands. Pour suivre Sarah au quotidien, rendez-vous sur son compte Instagram ou sur celui du Fresh Air Club.
Aussi fou que cela puisse paraître pour certains, nous avions des envies de fraicheur loin de ce mois d’août caniculaire sur les côtes atlantiques françaises.
Un peu de vent, un beau ciel nuageux, juste ce qu’il faut de pluie… nous avons trouvé en Écosse ce que nous cherchions : une certaine solitude et un dépaysement total. Dès le début de notre voyage, nous avons plongé dans des décors fabuleux, plein d’histoires et de mystères qui ne demandaient qu’à être découverts.
Notre premier arrêt sur l’île de Mull nous a montré une toute autre chaleur que celle que nous avions quittée la veille. Les grandes baies aux algues oranges, ces bateaux échoués laissés là au gré du temps et ces châteaux…! Les Écossais ont ce sens de l’accueil et du « cosy » que l’on retrouve aussi dans les pays scandinaves. Là-bas, les gens ne ferment pas leurs portes à clef. Comme si tout le monde se faisait confiance.
Après plusieurs heures de route à arpenter les « singles track road » de l’île – pour admirer ces paysages magnifiques – sans trouver un seul restaurant ouvert pour notre repas du midi, la faim nous tiraillait. Finalement, nous sommes tombés au fin fond du sud de l’île sur une old post-office qui servait d’épicerie appelée « honestly market ». Remplie de vivres, de très bons sandwiches frais, de café, de thé et même du saumon fumé. Mais pas un vendeur à l’intérieur… Il suffisait simplement de prendre ce que l’on souhaitait, et de laisser la somme exacte dans une petite boîte en fer à l’entrée de la cabane. Cela tombait à pic. Même au bout du monde il y a toujours quelqu’un qui prend soin de vous…
Nous avons continué la route vers l’île de Skye en croisant une vieille église abandonnée au milieu de nulle part. On aurait dit que rien n’était posé là par hasard dans ces paysages mystiques ! Plus notre voyage avançait et plus nous étions éblouis par toute cette splendeur naturelle qui s’offrait à nous après chaque virage et chaque colline. Ces routes qui nous emmènent dans les montagnes bruineuses où nous n’avons rencontré rien d’autre que des troupeaux de moutons.
Skye est grandiose, à couper le souffle. Un matin ensoleillé à sept heure, sans la moindre personne sur le chemin de cette célèbre randonnée, Le « Old Man of Storr », ce pinacle rocheux qui évoque le visage d’un vieil homme, nous a montré toutes ses promesses. La route du Quiraing, majestueuse, encore davantage.
Nous avons passé trois nuits sur l’île, pour en profiter un maximum, dans un petit cottage qui faisait face à une de ces grande plaine verdoyante qui laisse quiconque rêveur. Le ciel nous a accordé un peu de répit pour notre dernier jour, histoire de contempler un magnifique coucher de soleil à Neist Point, le lieux de ce fameux phare abandonné au bout du bout de l’île. Nous sommes reparti de Skye un peu tristes, car c’est pour moi le plus bel endroit d’Écosse. Mais il fallait bien reprendre la route pour notre prochaine et dernière étape.
Un peu plus montagneux, les Highlands et ses nombreux lochs ne nous ont pas menti non plus ! Une rencontre avec les plus mignonnes créatures de ces lieux m’ont mis en émois : Les Highlands cattle. Comme témoins placides de notre voyage, avec leurs robes claires aux poils longs qui volent au vent, c’était semble-t-il les seules âmes vivantes du coin. Tout au long de la route elles étaient là, en liberté, gardiennes de cet endroit du monde…
Nous avions le temps et nous ne pouvions pas nous empêcher de nous arrêter toutes les cinq minutes pour contempler ces espaces grandioses et authentiques, parfois triste par les histoires que les Hommes y ont déposées. En se promenant au milieu des vallées brumeuses, on aurait presque pu entendre ces combats de guerriers écossais qui se battaient pour leurs terres, leur patrie. Nous étions transportés dans un autre monde…
Après dix jours d’immersion totale dans ce pays sujet à une contemplation sans fin, il fallait bien repartir. Mais nous étions conquis.
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