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« On n’irait pas randonner en Laponie cet hiver ? »
Parfois, une phrase suffit. Balancée sur un coin de table, celle-ci a attrapé l’attention de tout l’auditoire. C’est Damien Bettinelli (co-fondateur du média que vous êtes en train de lire) qui l’a prononcée. Les têtes ont acquiescé, et les mois suivants se sont dessinés : recherches, planification d’itinéraire, entraînement, initiation au bivouac en milieu polaire, rassemblement du matériel…
Aujourd’hui, le programme est prêt : faire le tour du plus haut sommet de Suède, le Kebnekaise, en autonomie complète. Mais randonner pendant une semaine, dans un lieu désert, sans aucune présence humaine et avec des températures très largement négatives n’est pas une mince affaire. Le trajet en train jusqu’au cercle polaire est déjà une aventure en soi.
Voici le carnet de bord écrit par Thomas Firh (également co-fondateur du média que vous êtes en train de lire) pour suivre cette aventure. Départ prévu fin mars.
L’envie de départ était simple : partir découvrir un territoire des plus sauvages et s’en remettre aux éléments, principalement au vent et au froid. Une recherche de silence, de beauté et de rudesse de l’hiver. Et sans prendre l’avion s’il vous plaît. Pour ça, Laponie s’est vite imposée comme le lieu idéal. Située en grande-partie au nord du cercle polaire arctique, cette immensité (souvent) glacée, habitée par les Samis, est à cheval sur quatre territoires : la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie. Sur place, les paysages de taïga et de toundra s’étendent jusqu’à l’infini, la température peuvent descendre jusqu’à -40°C en hiver et le soleil ne se pointe jamais entre fin novembre et fin janvier.
Notre objectif : faire le tour du plus haut sommet de Suède, le Kebnekaise (2097 m), en randonnée en autonomie en 6 jours. On va utiliser des skis de rando nordique pour progresser au coeur des immenses paysages enneigés et traîner la large quantité de matériel nécessaire à l’entreprise (tente, équipement chaud, nourriture pour 6 jours…) à l’aide de pulkas. Là-bas, pas de refuge gardé, pas de réseau, pas de repli facile. L’aventure se joue au cœur de l’immensité blanche, où l’on ne croise que les traces d’élans, de renards arctiques… et peut-être quelques aurores boréales dans le ciel polaire. Départ de Kiruna fin mars. Les températures devraient varier entre -15°C et 5°C.
La randonnée et le bivouac, on connait. Randonner et bivouaquer quand il fait -15°C est une toute autre affaire. Il faut lutter contre le vent, le froid et surtout contre l’humidité. La moindre erreur peut transformer le quotidien en cauchemar. Début février, pour réviser (ou apprendre) les bonnes pratiques avant la Laponie, on est montés sur les hauts plateaux du Vercors en compagnie de deux guides spécialisés — Jean-Christophe, d’aventure Nordique, et Sylvain. En détails, nous voulions perfectionner les techniques de ski avec une pulka, apprendre monter un bivouac dans la neige, répéter les manipulations de sauvetage d’avalanche (très peu probable mais essentiel à savoir) et tester l’intégralité de notre matériel. Et s’il fallait résumer cette expérience en quelques mots : c’était génial. Mais surtout : on a bien fait de réviser, sinon on aurait fait 100 erreurs dès le premier jour en Laponie.
La quasi-totalité de ce qu’il faut savoir pour randonner et bivouaquer en milieu polaire relève du bon sens. Mais il y a trois règles primordiales : d’abord, il faut tout faire dans le bon ordre pour ne jamais laisser l’humidité s’imposer. Ensuite, il faut avoir du très bon matériel (qui permet aussi de toujours avoir à boire) et pour finir, emporter assez de nourriture pour compenser l’immense dépense d’énergie quotidienne. Plus on s’approche de la date de départ, plus la liste de matériel s’allonge et les sacs s’alourdissent. Il faudra les porter dans le train, avant de les coucher dans les pulkas une fois sur place. Trois partenaires nous équipent pour l’aventure : Fujifilm, pour les photos et la vidéo, MX3 nutrition pour la nourriture lyophilisées et les barres énergétiques et Bliz, pour les lunettes et masques afin de protéger nos yeux. Pour le reste, on vous publiera un récapitulatif du matériel à notre retour.
En partenariat avec
Fujifilm
Depuis plus de 90 ans, Fujifilm est à la pointe de l’innovation dans le domaine de la prise de vue grâce à des technologies exclusives de reproduction des couleurs. Ses appareils photo numériques de la série X et GFX offrent une qualité d’image élevée et répondent aux besoins photo et vidéo d’un grand nombre de créateurs à la recherche de produits innovants et légers, pour encore plus de mobilité.
MX3 Nutrition
Née sur la côte atlantique, MX3 est le fruit d’une passion pour l’aventure et le bien manger. Dans le sillage des navigateurs de l’extrême, ambassadeurs historiques de la marque, MX3 puise son inspiration dans les ressources de l’océan pour nourrir les athlètes en quête de performance : sportifs indoor ou outdoor, trailer à l’assaut des sommets, coureurs sur route…
Bliz
Bliz s’inspire du design scandinave pour créer des produits épurés et modernes. Conçus pour résister à toutes les conditions, les équipements offrent des fonctionnalités adaptées à chaque aventure, comme des verres interchangeables et des branches ajustables. Le tout de manière une accessible, pour permettre à chacun de profiter d’un matériel performant.
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