Voyageuse au long cours et autrice féministe, Lucie Azema s’est rendue en 2016 à Darjeeling, au cœur de l’Himalaya. Dans cette ville perchée entre brume et montagnes, elle a découvert un quotidien fait de déambulations dans les plantations et les salons de thé. Tasse après tasse, le thé est devenu un prétexte aux rencontres, un ancrage dans le tumulte, une porte ouverte sur le monde.
Longtemps, les femmes sont restées dans l’ombre des récits de voyage : soit confinées au foyer, soit invisibilisées derrière les exploits des grands explorateurs. Aujourd’hui, des voix s’élèvent pour briser ce silence et leur redonner leur place dans l’histoire.
Parmi elles, celle de Lucie Azema. Autrice nomade et voyageuse au long cours, elle défend une vision féminine de l’aventure dans son livre Les femmes aussi sont du voyage, publié en 2021. Elle rappelle que partir seule, hier comme aujourd’hui, est un acte d’émancipation, une déclaration d’indépendance, une manière de reprendre possession de soi-même.
Pour Lucie Azema, ce choix d’habiter le monde sans jamais s’y figer s’est dessiné en 2016 à Darjeeling, dans les hauteurs de l’Himalaya. Elle s’est accordée une pause salvatrice au coeur de cette ville perchée dans les nuages, baignée d’humidité et d’encens, connue dans le monde entier pour ses plantations de thé. Un quotidien à déambuler dans les champs de théiers, à visiter les salons et à découvrir la richesse de cette feuille aux 1000 saveurs.
Tasse après tasse, le thé est devenu un prétexte aux rencontres, un ancrage dans le tumulte, une porte ouverte sur le monde. Et peut-être, le sujet d’un nouveau livre…
Fascinée par les grandes figures du voyage et les récits d’aventure, Lucie Azema développe très tôt un goût pour l’ailleurs. En 2011, elle part vivre à Beyrouth, premier pas d’une vie nomade qui la mènera ensuite en Inde et en Iran, où elle s’installe en 2017. Journaliste et autrice, elle publie en 2021 Les femmes aussi sont du voyage, un essai féministe dans lequel elle réinvente l’aventure au féminin et célèbre le départ comme un acte d’émancipation. En 2022, elle poursuit cette exploration intime du monde avec L’usage du thé, où cette boisson devient le fil rouge d’un voyage intérieur. En 2024, elle signe Nous avons besoin d’un ailleurs qui n’existe pas, un récit sensible sur l’exil, les racines, et le besoin vital de fuite. Toujours en mouvement, Lucie Azema continue d’arpenter le monde guidée par un besoin de liberté, de silence et de lenteur.
Cet épisode a été réalisé par Thomas Firh, accompagné par Inès Cochard. Le récit a été présenté par Clémence Hacquart. La musique est composée par Nicolas de Ferran. Chloé Wibaux s’est assurée du montage, et Antoine Martin du studio Krispy Record du mixage.
La saison 8 du podcast Les Baladeurs est soutenue par Columbia.