Paul, Antoine, Maxime et Antonin sont partis à l’aventure à travers les Cévennes sur le chemin de grande randonnée GR70, baptisé du nom de l’auteur de L’île au trésor.
Ça commence comme beaucoup d’autres histoires : quatre garçons coincés dans leurs quotidiens respectifs et l’envie de prendre l’air. « Il faut qu’on parte, qu’on fasse un voyage. » Encore à mi-chemin entre l’enfance et l’âge adulte, nous sommes portés par le désir devenu aujourd’hui presque utopique de vivre une aventure. Tous les week-ends nous nous retrouvons autour d’une bière et rêvons notre voyage : départ, le Puy-en-Velay ; nous prendrons le chemin de Stevenson et de son âne, puis nous traverserons les Cévennes jusqu’à la maison de l’oncle d’Antonin, dans un village appelé Dourbi.
Enfin vient l’été.
J’apprivoise doucement mon sac à dos pendant les changements de trains, je marche dans les différentes gares, j’essaye de me faire à cette nouvelle identité qui m’attends, que j’emprunterais encore plus d’une fois : le voyageur.
Une fois arrivé, je retrouve mes copains au Puy-en-Velay, ils ont l’air aussi préparés que moi. Le lendemain, nous sommes déjà sur les chemins. Nous nous amusons d’un rien, trouvons tout incroyable. Nous nous sentons terriblement puissants et libres, autant que dépendants dans cette nature, cet environnement tout autre auquel nous devons nous adapter.
Manger dehors autour du feu, planter nos tentes dans les champs, se laver dans les rivières, c’est sûrement ça que nous voulions.
Nous ne savions pas à quoi nous attendre et c’est que nous cherchions. Nous avons pris conscience de beaucoup de choses. On peut dire que nous avons, littéralement, « pris conscience », tout simplement. Le mode de vie occidental, à l’heure de la mondialisation, du numérique et de l’instantané, fausse toute conscience du temps et de l’espace. Nous avons pris conscience de cela, qu’une journée durait 24 heures, parce que nous marchions du matin jusqu’au soir. A pieds, nous avons réalisé ce qu’était en vérité un kilomètre, deux, trois. Nous étions dépendants du temps et de l’espace.
Celui qui marche dans la nature prend conscience de son propre corps, de ses capacités, de ses besoins, du plaisir et de la douleur. Cette randonnée nous a permis de nous rendre compte que nous avions besoin, au fond de nous, de nous retrouver, de retrouver ce que c’est d’être vivant.
Paul Fleury, Antoine Bauchet, Maxime Lizere et Antonin Blanchard
Sur papier, 304 pages
d’air frais et de créativité
vol. 12 — (Re)construction
Et si derrière la pandémie de Covid-19 se cachait une opportunité ? Une brèche dans laquelle passer la main ?
Dans ce douzième volume papier, nous avons ainsi fait le choix de la (re)construction. Sur les traces du Whole Earth Catalog (voir plus bas), nous avons souhaité rester pragmatiques dans les moyens, convaincus que la solution aux plus grands défis de notre temps se trouve entre nos mains, au sens propre du terme. Nos dix doigts comme point de départ, pour innover, bricoler, retaper, bâtir…
Un volume qui embrasse les paroles de l’artiste américain Adam Savage : “les humains ont deux caractéristiques qui les différencient des autres animaux. Ils utilisent des outils et racontent des histoires. Et lorsqu’ils fabriquent quelque chose, ils font les deux à la fois.”
FRESH AIR CLUB — La plus grande communauté de nouveaux aventuriers
It begins like many other stories: four boys stuck into their own everyday life and the wish to go out for some fresh air. “We need to go, to go on a trip.” Still between childhood and adulthood, we have the almost utopic desire to live an adventure. Every week end we meet around a beer and dream our trip : start, le Puy-en-Velay, then we will take the Stevenson’s (and his donkey) way, then we will walk through the Cévennes up to Antonin’s Uncle’s house in a small village called Dourbi.
Finally comes summer.
I slowly tame my rucksack during the train transfers, I walk inside the train stations, I try to get use to this new identity I will assume many times again: the traveler.
I meet my buddies in Le Puy, they seem to be as prepared as I am. On the next morning, we already are walking. We have fun with little nothings, find everything unbelievable. We feel terribly powerfull and free, as well as depending in this nature, this environment we have to adapt.
To eat around bonfires, to sleep in fields, to wash inside rivers, that was what we wanted.
We didn’t know what to expect and that is what we seeked. We became conscious of a lot of things. We can say that we simply became conscious. The western lifestyle, the globalization, warps the notion of time and space. We became conscious that a day lasts not less than 24 hours because we walked from dusk until dawn. By feet we realized what really was a mile, then two or three. We were depending on time and space.
The one who walks into the wild awakes to the body, its capacities, its needs, its pleasure and its pain. This walk allowed us to see what we really needed, deep within ourselves, and to become aware of what it meant to be.
Paul Fleury, Antoine Bauchet, Maxime Lizere et Antonin Blanchard
Sur papier, 304 pages
d’air frais et de créativité
vol. 12 — (Re)construction
Et si derrière la pandémie de Covid-19 se cachait une opportunité ? Une brèche dans laquelle passer la main ?
Dans ce douzième volume papier, nous avons ainsi fait le choix de la (re)construction. Sur les traces du Whole Earth Catalog (voir plus bas), nous avons souhaité rester pragmatiques dans les moyens, convaincus que la solution aux plus grands défis de notre temps se trouve entre nos mains, au sens propre du terme. Nos dix doigts comme point de départ, pour innover, bricoler, retaper, bâtir…
Un volume qui embrasse les paroles de l’artiste américain Adam Savage : “les humains ont deux caractéristiques qui les différencient des autres animaux. Ils utilisent des outils et racontent des histoires. Et lorsqu’ils fabriquent quelque chose, ils font les deux à la fois.”
FRESH AIR CLUB — La plus grande communauté de nouveaux aventuriers