4 heures de marche sur l’un des glaciers les plus impressionnants du monde, c’est le programme de cette journée racontée par Thomas Firh.
Même si mon voyage en Argentine a compté de nombreux moments forts, comme la découverte des chutes d’Iguaçu, une balade à cheval dans la pampa ou des treks dans les montagnes d’El Chalten à la rencontre du Fitz Roy, c’est bel et bien cette randonnée sur le Perito Moreno qui m’a le plus marqué. Avec ses 5 000 mètres de front et ses 60 mètres de hauteur, ce glacier situé dans le parc national Los Glaciares est l’un des plus célèbre de la Patagonie Argentine, notamment car il est l’un des seuls à ne pas être en régression ; il avance de 2 mètres par jour. Après avoir parcouru les 80 kilomètres qui le séparent d’El Calafate en bus, nous arrivons à quelques centaines de pas du monstre de glace encore couvert de brouillard. Il ne nous reste qu’à traverser une partie du Lago Argentino sur un petit bateau afin d’atteindre l’autre rive pour entamer les choses sérieuses.
Après avoir reçu les consignes du guide, nous marchons dans la forêt longeant le glacier pendant environ 1 heure pour rejoindre deux petites tentes dans lesquelles se trouvent le matériel : crampons, gants, cordes… On s’équipe, puis on fait nos premiers pas sur le glacier, en ligne, afin d’éviter de poser le pied au mauvais endroit. Si la température est clémente malgré les nuages et la neige qui tombe, c’est le vent qui pose un réel problème. En effet, une fois les pics saillants du glaciers dépassés, la glace tassée entre les montagne offre aux courants d’air une opportunité parfaite pour se frayer un chemin à travers nos vêtements. On oublie cependant vite tout ça tant le spectacle prend le dessus : craquements assourdissants, caves transparentes, lacs bleu turquoise. Le paysage est incroyable.
Après 4h, nous sommes de retour sur la terre ferme sous l’oeil aiguisé d’un condors des Andes faisant des rondes au dessus de nos têtes. On déchausse, avant de repartir dans la forêt la tête ailleurs, sur tout le chemin du retour. Et même si j’enfonce une porte ouverte en disant que ces forces de la nature, impressionnantes par leur taille comme par leur longévité, nous poussent à nous sentir ridicules, je pense qu’on ne le comprend vraiment que lorsqu’on pose le pied dessus.
Thomas Firh
Thématiques
Sur papier, 304 pages
d’air frais et de créativité
vol. 9 — Progression
Et si on acceptait chaque chose comme étant perpétuellement « en cours », dans une phase de progression insaisissable et continue entre un état passé et un état futur ?
Entre ces pages, nous sommes allés à la rencontre des Ravanel, la famille de guides la plus connue de Chamonix, nous avons embarqué avec Darwin à Bord du Beagle pour un tour du monde scientifique et suivi les traces d’un loup à travers toute l’Italie.
FRESH AIR CLUB — La plus grande communauté de nouveaux aventuriers
Even if my Argentina journey contained many strong moments, like the discovery of Iguaçu waterfalls, a horsehide in the pampa, and also a trek in El Chalten mountains looking for Fitz Roy, this walk on the Perito Moreno scored me the most. With its 5,000 meters front and 60 meters high, located in the National Park of Los Galciares, it is one of the most famous glacier in Argentina Patagonia. Especially because it is one of the few not being in decline : it advances two meters per day. After going through the 80 kilometers that separates Perito Moreno from El Calafate by bus, we arrived closed to an ice monster, still covered by the fog. We had to cross a part of Lago Argentino on a small boat in order to reach the other side, and begin the serious thing.
After some instructions from the guide, we walked in the forest along the glacier for about one hour. Then we arrived in front of two small tents that contained all the material we needed : cleats, gloves, ropes … Once prepared, we took our first steps on the glacier, following a line to avoid setting foot in the wrong place. Even if the temperature is mild, despite clouds and snow falling, the wind is the real problem. Indeed, the ice packed between the mountains peaks offers a perfect opportunity to make their way through our clothes with the wind. However, we quickly forget all that as the show takes over : deafening crackle, transparent cellars, turquoise lakes. The landscapes are amazing.
After 4 hours, we’re back on the mainland. Over our heads, an Andean condor making rounds, its keen eyes placed on us. We leave our cleats, before returning to the forest. My mind is somewhere else, all over the way back. And even if I state the obvious by saying that these forces of nature, impressive in size and longevity make us feel ridiculous, I’m sure we have to put our feet on it to truly understand.
Thomas Firh
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Sur papier, 304 pages
d’air frais et de créativité
vol. 9 — Progression
Et si on acceptait chaque chose comme étant perpétuellement « en cours », dans une phase de progression insaisissable et continue entre un état passé et un état futur ?
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