Laissez tomber la petite sirène, Birgitte vous emmène visiter
ses spots préférés de la capitale danoise, de quoi devenir un vrai local.
[dropcap]B[/dropcap]irgitte travaille au Parlement danois, en tant que « secrétaire de Comité ». Née en 1989 et originaire du Danemark, elle se définit comme insouciante, mais réalise avec du recul qu’elle n’en profite pas assez. Elle adore le popcorn, nager dans l’océan (surtout le premier plongeon), la sensation des chevilles nues lors des premiers mois de printemps et Matthew E. White. Ce qu’elle préfère, c’est retrouver spontanément ses amis à la sortie du boulot. Par contre, elle déteste se lever avant 8 heure, les films d’action et les plannings blindés. Elle aurait adoré devenir psychiatre et habiter à Kyoto au Japon. Aujourd’hui, Birgitte nous emmène visiter les lieux branchés de sa ville adorée.
La beauté de Copenhague, c’est le fait de se sentir dans une « petite ville » tout en ayant accès à une grande variété d’architecture, de cultures, d’atmosphères et d’expressions. Une fois que tu comprends quelles sont les limites de la ville, tu commences à découvrir un nombre infinis de quartiers – ce qui explique pourquoi je passe mes week-ends à explorer les moindres recoins. C’est une ville qui vibre et présente une ambiance unique, curieuse, qui semble pousser les habitants à prendre des initiatives, parfois inattendues. Tiens, cette semaine par exemple, je suis allée visiter une vieille citerne transformée en gigantesque installation sonore !
J’imagine que ça ne surprendra personne… Je fais du vélo ! C’est la façon la plus rapide et la plus facile pour naviguer en ville, et la municipalité fait beaucoup d’efforts dans ce sens. Ils optimisent toujours les trajets, en ce moment notamment avec cet incroyable pont pour vélos qui vient juste d’ouvrir.
J’habite à Nørrebro, c’est-à-dire le quartier multiculturel de la ville, pour être très cliché, et c’est aussi un coin très branché. C’est une zone très petite, traversable à pied de bout en bout en 25 minutes environ, en comptant une pause-café. Mais la raison pour laquelle j’adore ce lieu, c’est qu’il est en constante évolution. Il y a tout le temps de nouveaux magasins, de nouveaux cafés. Et même si cela implique que d’autres ferment, tu sens clairement l’atmosphère entrepreneuriale, la curiosité ambiante. Ces deux derniers mois par exemple, on a vu s’ouvrir une boutique de donuts et une autre de musique. En plus de ça, Nørrebro c’est un peu une ville dans la ville. Il y a une vie de quartier très importante, avec une réelle identité et une vive implication des locaux.
En été ou au printemps. La ville pétille et les danois profitent de chaque instant, dans les parcs ou assis en terrasse.
À emporter je dirais Riccos (1), ils ont des points de vente un peu partout dans la ville. Pour se poser, je recommande Harbo Bar (2).
Sans hésitation, Taxa (3), à Kronborggade.
La Galette(4) est un must. Sinon direction Torvehallerne (5), un marché de nourriture, donc il y en a pour tous les goûts. Si tu vas là-bas, Gorms Pizza est à tester.
Si ça n’implique pas de dîner, j’irais à Duck and Cover (6), un super bar à cocktail.
Si ça doit rester économique, FuWa (7) propose un menu Dim Sum à tomber. Si ça peut être un peu plus cher, Ranees (8) sert la meilleure cuisine thaï de la ville.
Bremen Theatre (9), c’est pas mal pour danser et les consommations ne sont pas trop chères. Sinon dans le Meat Packing District (10) (Kødbyen en danois), tu trouveras plein de chouettes endroits, collés les uns aux autres.
À Copenhague, on a beaucoup de cafés bruns. À la base, c’était plutôt des lieux pour les gens qui buvaient plus qu’ils ne travaillaient, mais maintenant c’est là où les jeunes vont boire des bières pas chères. Mon préféré, c’est Diligencen (11), ou Bo-Bi Bar (12) dans le centre.
Bevar’s (13). C’est un café où tu peux réellement réserver une salle de réunion.
Wascator (14) ! Ils servent à déjeuner et à dîner (plutôt pas cher) mais tu peux aussi simplement prendre un verre et jouer au backgammon.
Assieds-toi près des lacs (15) au centre de Copenhague. Il y en a trois mais choisis celui qui est le plus proche de Nørrebro. Au programme : des hipsters habillés pour leur balade du dimanche, des joggeurs, des familles… et des cygnes.
Drone (16). Super piste de danse et des consommations à petits prix. La musique est top, plutôt indé/rock, et plus les heures avancent, plus l’atmosphère se fait chaude !
Il ne faut pas hésiter à checker Vega (17). La programmation, danoise et internationale, est top. Dans un autre genre, j’adore l’Opéra (18). Donc si ça te branche, n’hésite pas à y aller.
Pendant l’été, tu peux assister à des séances de yoga gratuites dans les parcs publics. Je le pratiquais toutes les semaines au centre Senses (19). Joliment décoré, propre et des bons profs.
Pour les vêtements, & Other Stories (20). Si tu as quelques heures devant toi, il y a des chouettes boutiques sur Elmegade (21), à Nørrebro, dont la boutique Acne Archive (22), où tu peux trouver les collections en soldes.
Il y a une super fripe au coin de Ravnsborggade et Sankt Hansgade (23). Je n’arrive pas à me rappeler du nom mais elle est très facile à trouver. Dans le même coin, il y a des magasins de meubles vintage qui valent le détour.
Sans aucun doute, Assistens Kirkegården (24). Ça peut paraître étrange mais c’est en réalité un cimetière où les gens se baladent. C’est très désordonné, mais de façon charmante. Et tu peux facilement te perdre dans les multiples passages et recoins.
Ils viennent juste d’installer un restaurant dans le Parlement, qui s’appelle Tårnet (25). Si tu ne désires pas y mander, tu peux simplement te rendre en haut de la tour. La vue de la ville là-haut est superbe. Une autre option est d’aller à l’église Vor Frelser Kirke (26), mais là il faudra grimper à pied.
Je conseille de regarder le site du Centre danois d’architecture (27). Ils ont créé une application qui propose des balades dans la ville et qui permet d’avoir des informations sur les bâtiments en direct. Sinon, pour te la jouer local, balade toi autour des trois lacs dont je te parlais plus tôt.
Si c’est l’été, va faire un tour à Christiania (28). Mange un bout à Morgenstedet (29) où tu pourras profiter des concerts gratuits du dimanche. Sinon, une visite du Château de Rosenborg (30) vaut toujours le coup.
Il faut évidemment aller voir la National Gallery of Denmark (31). Mais en réalité mon musée préféré est un peu en dehors de Copenhague et s’appelle Louisiana, à Humlebæk. C’est un MUST. J’adore aussi le musée Thorvaldsens (32), qui expose des sculptures célèbres dans un environnement fabuleux.
J’adore le Jutland, et je trouve ça bien dommage que beaucoup de personnes n’aillent pas jeter un oeil à la côte ouest quand ils se rendent à Copenhague. Donc je conseillerais de louer une voiture pour s’y rendre (3 heures de route). Tu peux ensuite louer une maison de vacances ou faire du camping. Et une fois là-bas, c’est l’occasion d’aller visiter la jolie ville de Ribe, une des plus anciennes du Danemark.
Smørrebrød ! Je crois que ça se traduit « sandwiches ouverts danois » en français, ou quelque chose comme ça. C’est un repas traditionnel, mais toute l’attention portée à la cuisine nordique a apporté un vent nouveau au smørrebrød. C’est l’en-cas parfait pour le déjeuner avec une bière bien fraîche.
Peut-être des vêtements ou des meubles typiquement scandinaves. Ou un joli poster de cette boutique sur Jægersborggade : Butik CMYK (33).
Le groupe Ulige Numre a fait une chanson qui s’appelle « København » l’année dernière, un hit local. Je crois que ça nous a tous rendus fiers de notre ville et c’est pour cette raison que tout le monde l’a adorée. Mais pour citer aussi une chanson en anglais, je dirai « I Remember » du groupe Figurines, que j’écoutais sans arrêt quand j’ai déménagé ici.
Celle-là est plus dure. Je n’arrive pas à trouver un bon bouquin qui se passe à Copenhague et que j’ai lu récemment, donc je vais dire Mort de Bunny Munro de Nick Cave, parce que je l’ai lu ici et prêté à beaucoup d’amis à Copenhague.
Jette un œil à Suzanne Brøgger. Elle était super cool et provocatrice pour son époque.
Peut-être Ghost Writer de Polanski. Même s’il n’a pas été tourné à Copenhague, certaines scènes se passent au Danemark.
Photos par Chloé Brunet
Thématiques
Sur papier, 304 pages
d’air frais et de créativité
vol. 12 — (Re)construction
Et si derrière la pandémie de Covid-19 se cachait une opportunité ? Une brèche dans laquelle passer la main ?
Dans ce douzième volume papier, nous avons ainsi fait le choix de la (re)construction. Sur les traces du Whole Earth Catalog (voir plus bas), nous avons souhaité rester pragmatiques dans les moyens, convaincus que la solution aux plus grands défis de notre temps se trouve entre nos mains, au sens propre du terme. Nos dix doigts comme point de départ, pour innover, bricoler, retaper, bâtir…
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