L’une sauvage, l’autre sulfureuse. Suivez Baptiste Picard-Deyme, votre guide pour une expédition le long des cotes panaméennes.
La mer des Caraïbes d’un côté, l’océan Pacifique de l’autre. Deux cotes, deux océans, des dialectes et atmosphères si différentes : une singularité propre à chacune. Embarquez pour un coast-to-coast panaméen.
Après quelques heures de car depuis la capitale, notre premier arrêt se situe à la gare routière d’Antón, un petit village traversé par la panaméricaine, principale artère du pays. Ici, après l’école, les jeunes du village fixent les sacs à dos sur le toit des bus pour quelques balboas (la monnaie locale). Plus tard, nous arrivons à la pointe de la péninsule de Veraguas, notre première destination. Le changement de décor et d’ambiance est radical : le rythme est paisible, bien loin du tumulte urbain de la city. Une fois sorti de la jungle et la cote atteinte, nous pénétrons dans le petit village de Santa Catalina. Dans un autre temps, c’est sur les plages de Santa’ que les narcos venus du large se donnaient rendez-vous. Aujourd’hui, si le climat s’est assagi, la région offre toujours cette atmosphère atypique.
A quelques encablures du parc national de Coiba et ses 38 îlots coralliens paradisiaques où se côtoient tortues, requins et raies, ce petit hameau de pêcheurs fut découvert sur le tard par quelques surfeurs occidentaux, qui, pour la plupart ne sont jamais reparti. C’est notamment le cas de Julen, notre hôte, un talentueux longboarder basque qui ne regrette, mais alors vraiment pas, sa natale Bilbao et le golf de Gascogne. Le matin, le bruit sourd des mangues percutant la terrasse de notre cabanon nous réveille, quand, plus tard, celui des vagues berce nos nuits.
De son côté, l’archipel de Bocas del Toro constitue la plus caribéenne des régions du Panama. En arrivant sur Isla Colon, capitale de la province, on tombe tout de suite sous le charme des longues enfilades de maisons colorés. Jaune, vert, bleu, rouge, il y en a pour tous les goûts. Entre les explorations en pirogue au coeur de la mangrove, les petites auberges sur pilotis, les délicieux plats de sea food et la dégustation de rhum régional, nous n’aurions pas pu espérer mieux de cette véritable Venise des Antilles.
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