Dans une atmosphère intemporelle, la photographe Shannon May Powell découvre une Cité des Anges aux frontières du réel.
J’arpentais les rues de Los Angeles avec crainte, étourdie par un vol de plus 20 heures depuis l’Australie. Le paysage était saturé par les lumières et l’humidité, transformant l’autoroute à 6 voies qui file vers l’horizon en une image disparate ressemblant davantage à un mirage qu’à la réalité.
Cette ville s’étend vers l’extérieur et chaque quartier est un monde à lui-seul. Descendant le quartier légendaire de Laurel Canyon, traversant de Santa Monica Boulevard jusqu’à la côte, je ne pouvais que méditer sur l’histoire emblématique de la ville. Tous les bâtiments, toutes les places, toutes les échoppes de nourriture transpiraient la culture des années 60 et 70 à mesure que nous avancions.
L’architecture très anguleuse, les toits de tuiles plates, les haies taillées et jardins et de cactus. Tous ces détails encadrés par des rues bordées de palmiers aux cimes balançantes vous plongent dans un mélange de films. Découvrir ces endroits dans la vie réelle après avoir regardé tant de productions hollywoodiennes était à la fois étrange et envoûtant.
Los Angeles est une ville tellement détendue que même les palmiers plient sous ses caprices. Vous êtes plongé dans une atmosphère intemporelle, couplée à un mélange de confiance en soi et d’étrange chance du débutant. Los Angeles est un été sans fin, dont le soleil vous caresse la peau et vous empêche de dormir.
Peut-être que ma mémoire est altérée par les films et le jetlag, ou peut-être que ceux qui vivent ici se sentent embrumés comme moi, mais ce qui est sûr, c’est que vous finirez par vous demander si toute cette aventure était bien réelle.
Shannon May Powell
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